Economies d'énergie : quels petits gestes adopter au quotidien - Rive Eco

Face à la flambée des prix et l’indisponibilité de certains moyens de production, la sobriété énergétique s’impose désormais à chacun.

En 2020, le secteur résidentiel s’est révélé être un acteur majeur de la consommation d’énergie en France métropolitaine, absorbant à lui seul 47 % de la demande énergétique totale, dont 50 % provenant du gaz et 45 % de l’électricité, selon les données consolidées par l’agence des Opérateurs de réseaux d’énergie (ORE).

Selon les estimations de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) en 2019, la consommation d’électricité des ménages a connu une augmentation significative de 40 % depuis 1990. Cette tendance souligne l’importance accordée aux petits gestes au quotidien, qui, en plus de contribuer à la préservation de l’environnement, visent à assurer une gestion plus efficace de l’énergie.

Ces chiffres mettent en lumière la nécessité d’une sensibilisation accrue à l’importance des pratiques éco-responsables dans les foyers français. En effet, ces gestes, souvent simples et accessibles à tous, sont cruciaux pour permettre à la France de traverser la période hivernale sans incidents, tout en réalisant des économies substantielles aussi bien pour les citoyens que pour l’État.

Face à ces enjeux, encourager des comportements énergétiques plus sobres au sein des foyers revêt une double dimension : garantir la stabilité de l’approvisionnement énergétique tout en réduisant la facture énergétique globale. Cela s’inscrit dans une démarche collective visant à préserver les ressources, à minimiser les émissions de gaz à effet de serre, et à construire un avenir énergétique plus durable.

Chauffage : réduire la température et conserver la chaleur

La recommandation principale des autorités publiques est claire et insistante : réduire la température du chauffage pour minimiser la consommation énergétique. Selon les calculs de l’Ademe, chaque degré de baisse équivaut à une économie d’énergie de 7 %. Cette directive revêt une importance particulière étant donné que plus de 60 % de la consommation énergétique des Français est attribuée au chauffage. L’exécutif préconise de fixer le thermostat à 19 °C pour les espaces de vie actifs et à 17 °C pour les pièces inoccupées. L’acquisition d’un système permettant de personnaliser la température par pièce, comme l’utilisation de robinets thermostatiques, peut grandement contribuer à une gestion plus précise de la consommation énergétique. De plus, l’entretien régulier joue un rôle essentiel pour assurer une efficacité optimale de l’installation de chauffage, impliquant des pratiques telles que la purge périodique des radiateurs à eau chaude et le dépoussiérage des radiateurs électriques. Adopter ces recommandations simples peut non seulement réduire l’empreinte carbone des ménages, mais également générer des économies substantielles sur les factures énergétiques. La sensibilisation à ces pratiques et leur mise en œuvre concrète sont cruciales pour encourager une utilisation responsable de l’énergie, contribuant ainsi à une transition vers un mode de vie plus durable.

Débrancher les appareils non utilisés

Cette directive ne s’appliquera pas aux appareils tels que le réfrigérateur ou le congélateur. Cependant, de nombreux objets du quotidien peuvent être débranchés lorsqu’ils ne sont pas utilisés. Cela concerne notamment les télévisions, enceintes, et même les consoles de jeux. Selon les estimations de l’Ademe, entre 15 et 50 équipements par foyer restent en mode veille de manière inutile, et en les déconnectant, cela pourrait entraîner des économies d’énergie pouvant atteindre jusqu’à 10 %.

Privilégier des appareils moins énergivores et optimiser leur utilisation

Cette recommandation s’adresse exclusivement à l’achat d’appareils neufs. Avec l’introduction de la nouvelle étiquette énergétique au printemps 2021, la Commission européenne a estimé que l’investissement dans des équipements plus efficaces, bien que plus coûteux initialement, permettrait aux ménages de réaliser des économies substantielles, atteignant jusqu’à 150 euros par an. L’Ademe souligne que cette transition vers des appareils plus performants pourrait également conduire à éviter potentiellement 38 térawattheures par an d’ici 2030, soit l’équivalent de la consommation électrique annuelle de la Hongrie.

L’organisme met en avant que le passage d’une classe énergétique à une autre se traduit par des économies significatives d’énergie, avec une réduction de 12 à 13 % pour un lave-linge, de 15 à 20 % pour un téléviseur. Par exemple, un réfrigérateur classé C plutôt que F consomme 50 % moins d’énergie. La consommation moyenne annuelle d’un combiné réfrigérateur-congélateur est actuellement estimée à 346 kWh, alors que les appareils les plus performants sur le marché ne consomment que 100 kWh par an, offrant ainsi un gain potentiel de plus de 42 euros par an. Ces avantages s’appliquent à toutes les catégories de produits, bien que les économies potentielles ne soient pas uniformes dans toutes les catégories.